L’exil a beaucoup de faces cachées

Bonjour tout le monde!

Ça fait un bon moment que je ne suis pas venue par ici, j’ai pas mal lu ces derniers temps mais je n’avais plus trop le gout à écrire. Et puis finalement ça me manquait, j’aime avoir une trace quelque part des livres que j’ai lu, relire mes articles en redécouvrant pourquoi j’ai aimé ou pas tel ou tel livre; surtout pour les sagas, en lisant par exemple le tome 2 je vais me dire « ah tiens c’est marrant je ne me souvenais pas que j’avais tel sentiment à la fin de ma lecture du premier ». Sacrée mémoire 😀 Bref aujourd’hui je vais vous parler d’un roman que je n’aurai jamais lu sans la box Exploratology dont j’ai eu la chance de me voir offrir un abonnement pour Noël, et ce livre n’est autre que Les exilés meurent aussi d’amour d’Abnousse Shalmani.

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Alors ce livre de quoi il parle? Il parle de Shirin, une enfant de neuf ans qui se retrouve propulsée dans une nouvelle vie. Habitant en Iran, sa famille et elle déménagent à Paris suite à la révolution Islamiste dans son pays natal. On va y suivre son quotidien et son adaptation à ce nouveau mode de vie, littéralement les uns au dessus des autres car elle va partager plusieurs appartement du même immeuble avec ses parents, ses tantes et son grand-père. Ce roman parle de l’exil certes mais il parle énormément de sentiments et de secrets, car Shirin ne dit pas grand chose elle observe tout, cachée sous le canapé pour être tranquille mais aussi pour savoir. C’est une enfant clairement avide de savoir que ce soit d’histoires sur sa terre d’accueil ou d’histoire de famille, elle ne veut pas en perdre une miette. Car connaître le passé c’est pour elle pouvoir vivre son présent.

D’après mes souvenirs, le petit mot qui accompagnait le livre disait que l’on ne s’y attendait pas mais que l’on riait beaucoup en le lisant. Je n’ai pas beaucoup ri mais beaucoup souri plutôt, la petite Shirin nous raconte son histoire avec un intense sérieux mélangé a de la légèreté. Je comprends que je livre puisse amuser, cette famille haute en couleur est totalement décalée. Chacun à une personnalité qui lui est propre et ils sont tous co-dépendants les uns des autres. Si certains rêvent de liberté familiale, ils ne prennent pas leur indépendance car ils sont toujours trop attachés à une personne qui elle sera trop attachée à une autre.

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Abnousse Shalmani fait un formidable travail en nous immergeant totalement dans cette famille surprenante, mais pour moi ce qui marque le plus c’est à quel point nos sentiments vis à vis de chacun évolue en même temps que Shirin elle, grandit. On nous fait part d’histoires iraniennes très poétiques, de tranches de vie cocasses, mais aussi d’histoires de famille particulièrement difficile. Tout s’entremêle si bien que l’Histoire familiale de Shirin en devient un conte iranien à elle seule.

Je ne lis pas énormément de romans contemporains, ou du moins ça n’est pas ce qui m’attire, et j’ai pour le coup été agréablement surprise d’être à fond dans cette histoire et d’être pressé d’en connaître la suite au fur et à mesure des chapitres. J’ai juste un petit bémol pour « le tout petit frère » qui rend une partie un peu trop loufoque à mon gout, mais aussi pour le rythme du livre. En effet j’ai eu l’impression que le rythme changeait à partir d’un moment; on a commencé par nous raconter l’exil de manière très linéaire un évènement après l’autre, puis le rythme a changé et l’autrice a fait le choix de nous faire des bons en avant et des retours en arrière. Même si tout est très bien maîtrisé ça m’a beaucoup déstabilisée.

En bref je vous conseille ce livre si vous avez envie de gouter à une autre culture, à vous indigner face à une emprise familiale forte et à vous balader dans la drôle de poésie de ce livre. Et vous, vous l’avez lu? Qu’en avez-vous pensé?

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